Saviez-vous que plus de 20 % des Canadiens souffrent d'une maladie mentale au courant de leur vie ? Cette statistique est en effet reconfirmée par les derniers statistiques de Santé mentale et de dépendance (CAMH, 2012). De plus, seulement 30 % de ceux qui souffrent de maladies mentales reçoivent les soins dont ils ont besoin. Enfin, moins de 50 % des Canadiens se disent prêts à en parler à des amis ou à chercher de l'aide d'un professionnel; cela en dépit de l'efficacité démontrée des différents traitements psychologiques et pharmacologiques qui existent.
De nos jours, maintenir un bon équilibre vie-travail devient de plus en plus problématique pour la majorité d'entre nous. Selon plusieurs sondages, environ 50 % des Canadiens ont des difficultés à rencontrer leurs différentes obligations professionnelles, personnelles et familiales (Santé Canada, 2008). Ces difficultés semblent s'aggraver avec une économie fragilisée où la plupart des organisations essaient d'en faire plus avec moins de ressources humaines et financières.
Étant donné le nombre significatif de personnes affectés par la maladie mentale, il n'est donc certainement pas surprenant d'apprendre que les coûts financiers de la santé mentale sur la société soient énormes, et représentent l'une des premières causes d'invalidité au travail (soient 70% des coûts totaux d'invalidité) ainsi que des cas prématurés de mortalité. Le stress à lui seul, représente une menace majeure pour le travail et la productivité, et totalise des coûts de 14 milliards par année en Santé mentale au Canada. Tout ceci amène conjointement à une somme de 51 milliards de $ / année en coût reliés aux soins de santé et perte de productivité au travail (Statistiques de Santé Canada, 2008).
C'est donc dire que la détresse psychologique et leurs impacts deviennent de plus en plus préoccupantes dans le monde du travail d'aujourd'hui, et incontournables dans d'analyse de la situation du travail en termes de résultats attendus et de productivité.