Monday, November 18, 2013

Pourquoi on ne peut plus négliger la problématique de la santé mentale au travail ?

Saviez-vous que plus de 20 % des Canadiens souffrent d'une maladie mentale au courant de leur vie ? Cette statistique est en effet reconfirmée par les derniers statistiques de Santé mentale et de dépendance (CAMH, 2012). De plus, seulement 30 % de ceux qui souffrent de maladies mentales reçoivent les soins dont ils ont besoin. Enfin, moins de 50 % des Canadiens se disent prêts à en parler à des amis ou à chercher de l'aide d'un professionnel; cela en dépit de l'efficacité démontrée des différents traitements psychologiques et pharmacologiques qui existent.

De nos jours, maintenir un bon équilibre vie-travail devient de plus en plus problématique pour la majorité d'entre nous. Selon plusieurs sondages, environ 50 % des Canadiens ont des difficultés à rencontrer leurs différentes obligations professionnelles, personnelles et familiales (Santé Canada, 2008). Ces difficultés semblent s'aggraver avec une économie fragilisée où la plupart des organisations essaient d'en faire plus avec moins de ressources humaines et financières.

Étant donné le nombre significatif de personnes affectés par la maladie mentale, il n'est donc certainement pas surprenant d'apprendre que les coûts financiers de la santé mentale sur la société soient énormes, et représentent l'une des premières causes d'invalidité au travail (soient 70% des coûts totaux d'invalidité) ainsi que des cas prématurés de mortalité. Le stress à lui seul, représente une menace majeure pour le travail et la productivité, et totalise des coûts de 14 milliards par année en Santé mentale au Canada. Tout ceci amène conjointement à une somme de 51 milliards de $ / année en coût reliés aux soins de santé et perte de productivité au travail (Statistiques de Santé Canada, 2008).

C'est donc dire que la détresse psychologique et leurs impacts deviennent de plus en plus préoccupantes dans le monde du travail d'aujourd'hui, et incontournables dans d'analyse de la situation du travail en termes de résultats attendus et de productivité.

En effet, de nombreuses recherches scientifiques mettent en évidence l'existence d'un lien intime entre la santé mentale travail et les formes d'organisation, de contrôle et de reconnaissance à l'exécution des tâches, de l'accès et de la gestion des ressources disponibles, de soutien personnel et social au niveau du travail (Bourgeois et coll., 2006;;= Dejours, 2004 et 2006; Karasek, 1990; Lazarus et Follman, 1984; Molinier, 2006; Siegrist, 1990).

C'est dire si l'on doit absolument se préoccuper de la santé mentale au travail et de s'attaquer sérieusement aux conséquences entre les différents niveaux de risques de santé organisationnelle et individuelle, leur environnement et les indicateurs de la santé mentale au travail (tels que les coûts de la dépression et du stress, de l'ampleur désastreuse du présentéisme et de l'absentéisme ainsi que des coûts cachés de plus en plus pesants en termes de qualité et de quantité de production ou de service, voir Davezies, 2006). À ce sujet, les chiffres de Santé Canada et d'autres organismes de recherches sont éloquents et parlent d'eux-mêmes (Santé Canada, 2002 et 2008; Statistics Canada, 2004 et 2011; Canadian Medical Association, 2008; Institute of Health Economics, 2008; Mental Health Commission of Canada, 2009).

Cela est sans parler des impacts significatifs sur les collaborateurs et les dirigeants que provoquent des situations de suicide et de mal-être généralisé (Brun, 2005; INRS, 2007; Robert et Grosjean, 2006), atteignant le cœur de la confiance et de la motivation; variables essentielles et nécessaires au bon fonctionnement de toute organisation ainsi qu'à la réalisation de ses objectifs.

Ainsi selon nos constats, la santé mentale au travail est vécue à la fois comme cause et conséquence d'un environnement socio-économique, relationnel et organisationnel souvent de plus en plus dégradé. Ce triple impact se manifeste par une série de dysfonctionnements qui peuvent avoir pour conséquences, majoritairement de l'épuisement professionnel, des troubles de l'humeur (anxiété), de l'harcèlement moral et de la violence. Ces effets prennent alors souvent la forme de troubles mentaux graves, de dépression, de comportement mal ajusté, d'un stress pathologique en lien avec des capacités individuelles malmenées qui n'arrivent plus à faire face, l'abattement, la fuite des responsabilités et l'abandon de son poste face aux exigences et aux fardeaux des tâches de travail aggravés par des facteurs socio-économiques et environnementaux insécurisants.

C'est donc tout l'ensemble de l'environnement organisationnel qui nécessite une approche globale et intégrative pour adresser ce mal-être (Nasse et Legeron, 2008), cette détresse psychologique et une dépressivité sans cesse croissante qui ne sera pas simplement un traitement des symptômes individuels les plus aigus, mais s'attachera beaucoup plus à une prévention, une éducation et un accompagnement professionnels sous formes d'analyses et d'interventions individuels et organisationnels.

Ces efforts doivent cibler avant tout l'atteinte d'une meilleure santé individuelle et organisationnelle; et peuvent prendre différentes formes (par exemple: appliquer des mesures pratiques et concrètes telles que la clarification et la réorganisation des rôles, une restructuration organisationnelle, dresser des objectifs qui favorisent la santé individuelle et organisationnelle, offrir de la formation continue et du coaching aux employés / dirigeants, etc.).

En effet, l'expérience d'Y2CP a montré que ce n'est que lorsque de telles pratiques sont appliquées et que la philosophie d'affaires s'aligne sur la reconnaissance que la réussite de l'organisation est intimement liée au bien-être de ses employés / gestionnaires ("Good Health = Good Business"), que la diminution des coûts reliés à des maladies mentales au travail est vraiment envisageable en s'appuyant sur l'atteinte d'une rentabilité élevée et à long terme.

Pour répondre aux problématiques grandissantes de santé mentale au travail, les Psychologues consultants Y2 ont développé, avec son nouveau département de Santé mentale au travail, des méthodologies d'analyses et des interventions pour améliorer la santé individuelle et organisationnelle. Nous offrons différentes solutions efficaces, novatrices, abordables, et applicables pour les petites, moyennes et grandes entreprises privées et publiques.

Pour de plus amples renseignements veuillez vous adresser à l'un de nos experts en santé mentale au travail.

Dr Xavier Émile Kauffmann, Ph.D.
Dr Yaniv M Benzimra, Ph.D.
Psychologues
Psychologues Consultants Y2

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1 comment :

Janni Lehrer Stein said...

Grreat reading your blog post

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